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Émissions d’ammoniac La France s’est engagée à les réduire, mais qui en parle  ?

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La France a un incorrigible défaut : l’absence d’anticipation des évolutions réglementaires. La réduction des émissions nationales d’ammoniac le prouve encore. C’est le nouveau sujet sur la table environnementale. L’élevage en est responsable à… 97 %. Deux échéances attendent la France, la première dès l’année prochaine. Elle s’est engagée, au niveau international, à les diminuer de 4 % par rapport à 2005.

On devrait savoir en 2021 ou 2022 si elle est dans les clous, le temps que le Citepa – l’organisme chargé des calculs nationaux – rende sa copie. Sachant qu’en 2018 et 2019, les émissions nationales ont augmenté… Au niveau européen, l’échéance est un peu plus lointaine : une diminution de 13 % pour 2030, toujours par rapport à 2005.

Certes, des actions ont été menées ces dernières années mais dans un cadre incitatif. L’Ademe a piloté le financement d’initiatives par des appels à projet. Demandé par l’Europe, un Guide des bonnes pratiques agricolespour l’amélioration de la qualité de l’air vient d’être publié (www.ademe.fr). Certains plans régionaux PCAE demandent la couverture des fosses. L’Institut de l’élevage organise des formations. Avec l’Inra, il a mené des recherches sur le sujet (1). Et l’outil CAP’2ER sur les gaz à effet de serre intègre désormais l’ammoniac.

Le risque de nouvelles règles environnementales

Mais force est de constater que, pour les éleveurs laitiers, ce n’est pas un sujet, faute d’information. Pourtant, si l’objectif de 2020 n’est pas respecté, le risque est l’arrivée de mesures réglementaires supplémentaires : couverture des fosses à lisier, buse palette interdite (au moins à la vente), urée taxée, etc.

Claire Hue

(1) www.eleveur-laitier.fr, rechercher « bâtiment écolo ».

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